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Jean Paul Gaultier, unique en son style
« L’enfant terrible de la mode » présente son dernier défilé ce mercredi soir au Théâtre du Châtelet. Après 50 ans de carrière dans la haute couture et le prêt-à-porter, l’un des couturiers français les plus célèbres au monde quitte les podiums. Retour sur cinq grands traits qui ont fait sa marque.
Pour ses cinquante ans de carrière, Jean Paul Gaultier a décidé de raccrocher. Son défilé-show Haute Couture au théâtre du Châtelet ce mercredi soir est le dernier de sa carrière. Hasard du calendrier, ou pas, il y a tout juste dix-huit ans, une autre icône de la mode quittait définitivement les podiums : Yves Saint Laurent présentait son dernier défilé.
Jean Paul Gaultier, fils d’un comptable et d’une caissière, a grandi à Arcueil (Val-de-Marne). Enfant, il prend les rideaux de sa grand-mère pour en faire des tenues à son ours en peluche. Le jour de ses 18 ans, il débute sa carrière dans la haute couture chez Pierre Cardin. À 24 ans, il fonde sa propre maison de couture. Aujourd’hui âgé de 67 ans, Jean Paul Gaultier ne prend pas pour autant sa retraite. « La maison de Couture Gaultier Paris continue avec un nouveau projet dont je suis l’instigateur et qui vous sera révélé prochainement » a-t-il confié à l’AFP il y a quelques jours. Avec ses marinières, ses bustiers à seins coniques et ses hommes en jupe et talons aiguilles, Gaultier a toujours bouleversé les styles pour devenir le couturier français le plus atypique au monde et l’un des plus connus.
La marinière faisait partie de son tout premier défilé en 1976. Et évidemment de son spectacle autobiographique « Fashion Freak Show« , en 2018 aux Folies Bergères. Au fil des décennies, Jean Paul Gaultier l’a imaginé aussi bien pour les femmes que pour les hommes, en t-shirt comme en robe, jusqu’à en habiller le buste du flacon de parfum Le Mâle. Dans l’émission « À voix nue », en décembre 2018, le créateur confiait que plusieurs éléments sont à l’origine de cette marinière. D’abord son enfance, lorsqu’il portait des t-shirt rayés. Puis il y avait les t-shirt de la Marine qu’il achetait au marché aux puces. Et le film Querelle de Fassbinder, adapté du roman Querelle de Brest de Jean Genet, dont le héros principal est un jeune marin. Le film sort en 1982, Jean Paul Gaultier présente à la même période sa collection « dadaïste » (ce qui signifie pour le couturier « des mélanges incongrus, choses qui ne se mettent pas ensemble, des détournements ») et dans cette collection, explique-t-il « il y avait à la fois les marins de Querelle de Brest et pour la première fois, des robes-corset, différentes des bustiers que j’avais fait auparavant ».
Le corset conique, sous toutes les coutures
C’est l’autre pièce phare de Jean Paul Gaultier, inspirée également de son enfance. Très proche de sa grand-mère, il admirait ses tenues étant petit.
Elle était tout habillée de noir, je découvrais des voiles de deuil absolument magnifiques. Elle avait des chapeaux avec des plumes de paradis et elle avait un corset. Et là, le corset, pour moi, cela a été la découverte ! Cet objet avec des lacets, assez rigide, avec une couleur chair, saumon, était très étonnant. J’ai demandé à ma grand-mère ce que c’était, elle m’a dit ‘c’est orthopédique’ mais c’était aussi pour la silhouette. Alors, elle prenait du vinaigre, elle l’avalait, elle avait à ce moment-là une espèce de suffocation. Donc l’estomac se resserrait et là il fallait tirer, tirer, tirer pour avoir la taille étranglée ! C’était fascinant et incroyable pour moi et c’est resté gravé à tout jamais. Source
La correction