Les expulsés, Ernest Pignon-Ernest

 

Contexte historique de création ( source http://e-cours-arts-plastiques.com/analyse-doeuvre-les-expulses-dernest-pignon-ernest/

Enfant, Ernest Pignon-Ernest a été lui-même expulsé de che)z lui, avec ses parents, alors qu’ils vivaient à Nice. Ceci pourrait expliquer l’intérêt qu’il porte aux expulsés. Sensibilisé par la cause, il réagit à la nouvelle politique de la mairie Parisienne en exposant dans la ville. En effet, durant la période des années 1970-1980, un grand nombre de quartiers parisiens sont réhabilités. Le mur de l’immeuble sur lequel l’artiste à marouflé « Les expulsés » est situé dans le quartier de Montparnasse ; quartier qui fut touché par le projet de réhabilitation. A ce moment, des habitants sont expulsés en masse et leurs logements sont détruits selon la décision de la mairie. Ainsi Ernest-Pignon Ernest met en scène des personnages qui sont en partance. A ce moment le président était Valéry Giscard D’Estaing, et Jacques Chirac est élu maire de Paris.

Il a milité au parti communiste pour dénoncer l’exclusion. Pour ces raisons, ainsi qu’à cause de sa hantise des bombardements, il se lance dans une série d’œuvres dédiées à cette conjoncture qu’il appelle « Les Expulsés».

Courant artistique

Ernest Pignon Ernest n’est pas à proprement dit un street artiste. En effet l’ensemble de ces oeuvres ne répond pas forcément au critères du courant du Street Art. Néanmoins il fut parmi les premiers à mettre ses oeuvres en situation, dans la rue. « Les expulsés »  font partie du courant artistique du Street Art : L’art urbain, ou Street Art, est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’intervention artistique réalisées dans la rue, ou dans des espaces publics et à l’initiative de l’artiste lui-même. Il ne passe pas par le biais d’une institution pour intervenir plastiquement.

L’art urbain s’épanouit principalement en France depuis mai 1968 mais, le mouvement est «officialisé » au début des années 1980.

Les techniques sont variées (graffiti, pochoirs, projection vidéo, affiches, installation, origamis, tricot, scellement d’objets, mosaïques, stickers…).

Le tag en est exclu, considéré davantage comme un acte de vandalisme, et à ne pas confondre avec graffiti.

Il est majoritairement un art éphémère destiné à être vu par un grand public, qui ne passe pas forcément par la visite de musée dans le quotidien de leur mode de vie.

Bien que le Street Art ne soit pas toujours légal, sa valeur artistique est incontestable et il suscite de plus en plus d’intérêt. Et, ironie du sort, les galeristes et musées font appel aux street artistes pour réaliser des expositions !

Ernest Pignon-Ernest sait aussi mettre en scène l’humour et faire se côtoyer sur le papier les portraits célèbres de musiciens, d’écrivains ou de poètes de façon anachronique.

Compte tenu des différentes interventions de l’artiste, nous ne saurions assimiler sa démarche simplement au Street Art. Sa série « Les arbrorigènes » pourrait s’inscrire aussi dans le courant du Bio Art ainsi que dans le Land Art.

Description de l’œuvre et interprétation

Précision : Nous déciderons d’analyser autant l’œuvre que la photographie elle-même qui même si elle n’est pas considérée en tant qu’œuvre d’art, participe de la trace laissée de cet affichage in situ éphémère.

Cette œuvre est un dessin réaliste en noir et blanc sur papier, représentant deux personnages côte à côte : un homme et une femme. L’ensemble est collé à l’extérieur sur le mur restant d’un immeuble abattu. Les deux personnages portent des affaires diverses : sac, valises, matelas. Le baluchon est roulé sous le bras et le matelas suspendu au bout de la main. Ils semblent en train de partir, affaires aux bras. Leur visage est marqué par la tristesse et le poids de la vie. Le réalisme du dessin accentue l’impression que les personnages font partie du mur.

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