14/10/2022 – Medium et médias

Nous avons abordé aujourd’hui le thème de média et médiums de l’exposition Renverser ses yeux au Jeu de Paume

(extrait du dossier documentaire du Jeu de Paume : https://jeudepaume.org/mediateque/dossier-documentaire-renverser-ses-yeux/ )

Médias et médiums

« Les lieux, l’extérieur, l’intérieur, tout semble être traversé de stimulations visuelles toujours plus rapides et fréquentes, mais cela nous empêche de voir avec clarté. Au milieu de cette mer hétérogène, dans ces lieux qui sont toujours sous la plus totale domination d’un “territoire de l’analogue” et où la multiplication assume un rythme
toujours plus vertigineux, nous pouvons sentir dans la photographie un important moment de pause et de réflexion. »
Luigi Ghirri, « L’œuvre ouverte », in Luigi Ghirri. Voyage dans les images. Écrits et images pour une autobiographie,
Biarritz, En Vues, 1997, p. 45.

→ Luigi Ghirri, Modena [Modène], 1973 (https://bit.ly/3xPDP6k) 

→ Franco Vaccari, Photomatic d’Italia (Milano) [Photomatic d’Italie
(Milan)], 1973-1974 

Invité à exposer à la Biennale de Venise en 1972 sur le thème « Œuvre ou comportement », Franco Vaccari déplace au sein du Pavillon italien, une cabine automatique de photographie dite usuellement Photomaton et incite les visiteurs, dans une salle vide et aux murs blancs, à participer à son installation. 

Guidé par une phrase traduite en plusieurs langues : « LAISSE SUR CES MURS UN TÉMOIGNAGE PHOTOGRAPHIQUE DE TON PASSAGE », le visiteur devient le déclencheur d’un processus englobant l’action et la réflexion du spectateur que l’artiste ne contrôle pas. C’est en ce sens que Vaccari décrit lui-même le résultat de ce travail comme se faisant en « temps réel ». 

Exposition en temps réel n°4, produite à l’occasion de la Biennale, redéfinit les notions de privé et public. L’espace public de l’exposition contient ainsi, un dispositif public : la cabine photographique ; qui contient en elle-même un espace intime, privé. http://www.sageparis.com/artists/franco-vaccari?view=slider#8

→ Paolo Icaro, Scatola di Amalfi [Boîte d’Amalfi], 1969 (https://bit.ly/3DMFJZn)

 

Les photographies présentes dans ces œuvres ont-elles été réalisées par les artistes eux-mêmes ? D’où proviennent-elles ? Qui en sont leurs auteurs ? Pour quels usages ont-elles été conçues ? Dans quelle mesure ces trois œuvres interrogent-elles le phénomène de prolifération des images ? Pourquoi et comment ces trois artistes se réapproprient-ils ces images ? Pour attester de l’omniprésence de l’image photographique ? Pour effacer la notion d’auteur ? Pour matérialiser un souvenir ?

En quoi Franco Vaccari construit-il une œuvre collective ? Pourquoi l’automaticité de la cabine Photomaton l’intéresse-t-elle ? Quels types d’expérience proposent Vaccari et Icaro aux participants et aux spectateurs ? Comment Icaro a-t-il travaillé la mise en forme de son œuvre pour instaurer une relation particulière avec eux ?

Quelles spécificités et étapes du procédé photographique questionne Ugo Mulas dans cette série ? La surface sensible ? Le processus physico-chimique ? Les paramètres techniques de l’appareil photo ? La prise de vue ? Le tirage ? À qui Ugo Mulas dédie-t-il la première « Vérification » et la dernière ? Pourquoi ? 


JEAN-MARIE PERDRIX

Jean-Marie Perdrix a fait ses études à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg et à l’Institut des hautes études en arts plastiques (Iheap) de Paris, fondé en 1988 par Pontus Hultén, où il côtoie notamment Xavier Veilhan et Chen Zhen. Cette génération caractérise un certain renouveau de la sculpture française.

Sculpteur, Jean-Marie Perdrix l’est également : au fil des années, sa pratique s’enrichit au cours de voyages en Géorgie, en Serbie, au Mexique. Mais c’est au Burkina Faso, à Ouagadougou, qu’il décide de travailler en collaboration avec des maîtres bronziers, dès le milieu des années 90. Il a été exposé à la biennale d’art contemporain de Rennes en 2016 et à l’IAC en 2018 à l’occasion du projet Otium#3.

Les premières sculptures de Jean-Marie Perdrix étaient des Formes insaisissables (1987) : simple arête ou arrondi qui échappe à la prise de la main, tout en appelant son toucher. Ce caractère d’indécision traverse le travail de l’artiste : naturel ou artificiel ? Minéral ou animal ? Objet sacré ou objet d’usage ? Peaux tannées, chairs fondues, os se mêlant au bronze, plastique brûlé, il y a, dans le processus de transformation de la matière, une certaine âpreté pour ne pas dire violence.

Cette violence est plus frappante lorsque des procédés habituellement appliqués à une matière inerte s’expriment sur de la matière animale. Telles ces boules de plastique et de poils de chèvre ou de vache (Deux poids, deux mesures, 2015 et Boules peaux de vache, 2016) qui semblent avoir été formées par fusion ou par concrétion géologique. Ces métamorphoses, machinées par quelque dieu capricieux, peuvent aussi évoquer le merveilleux : tête de cheval en peau de chèvre ou chèvre en forme de cheval (Cheval de chèvre, 2016), monstres Pneumatocéphales (2015) ou zébus cyclopes (Sans titre, 2015).

Jean-Marie Perdrix a mis au point avec ses collaborateurs burkinabés une technique pour recycler et fondre les déchets plastiques, et créer une matière qu’il utilise pour certains moulages. Notamment les Yaba (2002-2016), des fétiches en plastique noir sont les reproductions d’un authentique totem offert à Perdrix par sa tante. En 2016, Perdrix fait réaliser au sein de sa coopérative une trentaine de bureaux d’écoliers dans ce plastique, destinés à une école de Ouagadougou. « À partir d’un même élément, je peux faire des œuvres purement symboliques et d’autre fois des pièces purement utilitaires », affirme l’artiste. Il reconnaît pourtant que ces bureaux de l’école de la IIIe République ont pourtant une dimension totémique.

On peut dire que Jean-Marie Perdrix fabrique des « faitiches » – néologisme forgé par Bruno Latour à partir d’une contraction des mots « fait » et « fétiche » : le faitiche est un hybride, un compromis entre raison et croyance.

(http://i-ac.eu/en/artists/1661_jean-marie-perdrix)

 

L’art ne se fait pas seul ; il suppose une analyse de l’environnement, des modes de fabrication, des usages et l’entente avec des partenaires. Cette collaboration appelle à une redéfinition du domaine de l’art : en prenant à bras le corps un problème écologique crucial, la pollution des sachets plastique, qui nécessite une réponse sociale et politique, ma proposition de résolution est simultanément pragmatique et artistique.

Jean-Marie Perdrix
Juin 2021 

 

 

 

  


VOCABULAIRE

ESSOR ECONOMIQUE
LE PIRE/ LE MEILLEUR
SOUCIS écologiques
recyclage du plastique
les pays en voie de développement
la voix ( son qui sort de la gorge)
la voie ( le chemin)
la vue ( voir) je / tu vois il voit
les pattes/ les pâtes

donner des offrandes


Oral  

Bonjour
Je vais vous présenter un texte intitulé  » extrait du site internet « observatoire-parité.gouv.fr… » publié le 24 février 2012

Le thème abordé par le texte est: les recommandations de l’observatoire de la parité au sujet de l’utilisation du terme mademoiselle.
D’abord, le texte présente la campagne organisée par les mouvements féministes.
Suite à quoi la ministre a demandé de remplacer « mademoiselle » par « madame ».
Par conséquent le ministre a publié une circulaire qui préconise les termes à adopter.

Les arguments :

– la facilité administrative
– supprimer les inégalités homme/ femme
– respecter la vie privée des individus

Conclusion :
Pour conclure
En guise de conclusion

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