Immigration et colonialisme

Le cinéma de Sarah Maldoror est un cinéma anticolonialiste.

Retour sur la notion de colonialisme autour de cette photo:

En groupes de deux, regardez l’image et discutez.

  1. a)     Qu’est-ce que vous voyez ? Comment pouvez-vous décrire les personnes présentées sur l’image ? Qu’est-ce qu’elles portent ? Quelle impression donnent-elles ?
  2. b)     Qu’est-ce que vous pensez des phrases et titres présentées sur l’image ? Que pensez-vous du verbe «rayonnait » (infinitif : rayonner) ?
  3. c) A votre avis, que dit cette image à propos de la colonisation française ?

Questions liées à l’immigration

Activité remue-méninge autour du mot « immigration ». Que vous inspire ce mot? https://vimeo.com/141889576

étranger

changer de lieu

histoire

perdre

terre maternlle

obligation

la fuite de la guerre

tout le monde immigre

survivant

discrimination

hirondelle: oiseau migrateur

agressivité

exil

manque

nostalgie

aliénation

clandestin souffrance

apatride

nouveau départ

libération

république

fusion

 

Négritude

 

Définition de négritude

Etymologie : de l’espagnol negro, noir, dérivé du latin niger, noir et du suffixe -itude, indiquant un état, plus particulièrement dans ce mot, un état d’oppression, d’aliénation, d’uniformisation ou de ghettoïsation subi dans une communauté.

Le terme négritude désigne l’ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles des peuples de race noire, revendiquées comme leur étant propres, ainsi que l’appartenance à cette race. Il a été créé vers 1936 par le poète et homme politique français Aimé Césaire (1913-2008) pour se placer du côté du ressenti des personnes de couleur noire et pour s’approprier la meurtrissure infligée par l’Histoire.

« La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. »
Aimé Césaire – 1913-2008 – Liberté 3

« C’est une attitude et une méthode, encore une fois, un esprit, qui, significativement, fait moins la synthèse que la symbiose de la modernité et de la négrité. Je dis « négrité » et non négritude puisqu’il s’agit de l’esprit nègre plutôt que du vécu nègre. »
Léopold Sédar Senghor – 1906-2001 – Ethiopiques n°11, 1977

Né à la fin des années 1930, la Négritude est un courant littéraire et politique qui rassemble des écrivains noirs francophones pour revendiquer l’identité noire et sa culture. Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas, Guy Tirolien, Birago Diop et René Depestre en font partie. Des intellectuels français l’accompagnent, comme Jean-Paul Sartre (1905-1980) pour qui la négritude est « la négation de la négation de l’homme noir ». Pour Léopold Sédar Senghor, la négritude est « l’ensemble des valeurs culturelles de l’Afrique noire », tandis que pour Aimé Césaire, elle constitue « en premier lieu le rejet. Le rejet de l’assimilation culturelle ; le rejet d’une certaine image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation. Le culturel prime sur le politique. » Le concept de négritude, à vocation universelle, dénonce le colonialisme et la domination occidentale.
( extrait de Toupie.org)

Présentation de « Et les chiens se taisaient « – D’Aimé Césaire Maldoror Par Sarah Maldoror

Enregistrement d’extraits de la pièce d’Aimé Césaire où le rebelle s’exprime dans un long poème douloureux face à la mère, criant sa révolte contre l’esclavage de son peuple. Les deux comédiens, Gabriel Glissant et Sarah Maldoror, jouent dans les réserves du Musée de l’Homme consacrées à l’Afrique noire, intégrant dans leur jeu trois personnes spectatrices, témoins silencieux. Quelques images de statues de bois et de masques des réserves, ainsi que des échappées sur des paysages martiniquais, ponctuent le film. https://images.cnrs.fr/video/420

Extrait « Et les chiens se taisaient »

Au commencement il y avait la nuit.

La nuit et la misère, la misère et l’acceptation animale, la nuit bruissante de souffles d’esclaves dilatant sous les pas du christophore la grande mer de misère, la grande mer de sang noir, la grande houle de cannes à sucre et de dividendes, le grand océan d’horreur et de désolation. A la fin, il y a à la fin … et il y a moi (…).

Pourquoi « mort aux Blancs »? Est-ce qu’ils croient me faire plaisir avec ce cri farouche?

Ressentiment? non; je ressens l’injustice, mais je ne voudrais pour rien au monde troquer ma place contre celle du bourreau et lui rendre en billon la monnaie de sa pièce sanglante.

Rancune? Non. Haïr c’est encore dépendre. Qu’est-ce la haine, sinon la bonne pièce de bois attachée au cou de l’esclave et qui l’empêtre ou l’énorme aboiement du chien qui vous prend à la gorge et j’ai, une fois pour toutes, refusé, moi d’être esclave.

Oh, rien de tout cela n’est simple. Ce cri de « Mort aux Blancs », si on ne le crie pas

C’est vrai on accepte la puante stérilité d’une glèbe usée, mais ha!

Rappel des règles de la formation de l’imparfait et de la différence d’emploi du passé composé et de l’imparfait.

 

 

 

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