L’enfance par la peinture

Les mots en souvenir des cours précédents :

  • Sur Arthur Rimbaud et le poème « Enfance » (tiré du recueil les Illuminations) :

Charleville (ville de naissance de Rimbaud) ; Charleroi : ville de Belgique où il a fugué

randonnée = marche dans la nature

une fugue : fait de s’enfuir d’un endroit

hermétique : fermé, clos

la clôture : la barrière

adolescence: passage de l’enfance à l’âge adulte

interpréter : traduire le sens de quelque chose (un texte, un discours)

interprétation: résultat de ce processus de traduction

  • Alice au pays des merveilles (texte de Lewis Caroll paru en 1865 et l’interprétation qu’en fait la philosophe et psychanalyste Anne Dufourmantelle : texte sur l’identité (« Qui suis-je ? ») et le désir

une chenille : insecte qui devient papillon, et passe par le stade de chrysalide

Quels sont les mots qui vous font penser au mot « jeu » ?

Premier document : tableau de Félix Valloton, « Le ballon » (1899)

Lien vers le tableau sur le site du Musée d’Orsay

la perspective

le point de vue : en plongée/ en contre plongée

la hauteur

On ne voit pas le visage de l’enfant.

Il se dégage de ce tableau une idée de mouvement.

De ce tableau, émane quelque chose de très paisible : c’est une belle journée de printemps ou d’été. Et en même temps, quelque chose de triste : on ne voit pas les visages, l’enfant est seul, surveillé à distance par les adultes.

Deuxième document : lithographie d’Edouard Vuillard, « Jeux d’enfants » (1897)

Lien vers l’image

L’action se situe dans un parc : le parc, lieu de la nature domestiquée dans l’espace urbain (= de la ville) et lieu privilégié de l’observation de l’enfance et du jeu des enfants par les peintres impressionnistes

une lithographie : une gravure sur un support de pierre

Les adultes et les enfants sont mélangés : on ne sait pas qui joue.

Troisième document : Pierre Bonnard, « Jeux d’enfants dans la neige » / « La Rue » (1907)

Les enfants jouent dans la rue enneigée. Ici, pas d’accessoire de jeu (ballon, cerceau, etc.) ni d’adultes : les enfants jouent seuls dans la rue, espace de liberté mais aussi espace de pauvreté/ de précarité. Ils sont sans doute dans un quartier populaire : petites maisons et des arbres en bordure, dans un espace qui pourrait être celui des faubourgs (= quartiers populaires en marge de la ville).

les familles aisées / les classes les plus aisées / être à l’aise : ceux qui ont le plus de confort

les classes populaires / les classes défavorisées

S.D.F ( un acronyme) : Sans Domicile Fixe

Quelles sont les différences entre ces tableaux, leurs visions de l’enfance et du jeu ?

Dans le premier tableau, c’est l’enfance aisée qui est présentée, la spontanéité et la joie du jeu de balle dans le parc comme espace de liberté sécurisée, avec les adultes qui surveillent. D’un autre côté, les adultes sont éloignés de l’enfant, dont on ne voit même pas le visage et la moitié du tableau est occupé par du vide, et des tonalités sombres.

Dans le second, les adultes se mêlent aux enfants et il y a quelques chose d’un peu fantastique/ onirique (=propre au rêve)/ merveilleux, notamment lié aux choix des couleurs primaires, qui donnent une tonalité très enfantine (= comme si elle était dessinée par un enfant) à l’œuvre.

Le dernier tableau propose une vision de l’enfance dans l’espace de la rue, perçu à la fois comme espace de liberté et de précarité. Là, les enfants ont des visages mais l’expression de leurs traits est naïve et on ne distingue pas leurs expressions. Ils n’ont pas d’accessoires ou de jouets et jouent avec la neige, seuls, sans surveillance de la part d’un adulte.

Choix d’un mot à définir/ à partir duquel écrire :

Mouvement

Spontané/ spontanéité

perspective

tristesse

se lier / s’ attacher

paisible

l’instant

s’amuser

la nostalgie

(« anémoia » : nostalgie d’ un temps que l’on n’a jamais conn)

  • Référence en psychanalyse sur la notion de jeu : Donald Winnicott, Jeu et réalité

La notion d' »espace transitionnel » : lorsque l’enfant joue, il est dans un espace d’illusion/ un espace imaginaire mais qui se situe dans la réalité elle-même

Le doudou : objet transitionnel / l’objet qui permet la séparation.

L ‘illusion / le fait de faire semblant

Notions de transition et d’illusion : étymologie latine, « in-ludere » = « en-jeu » (rappel : mot « ludique » : qui se rapporte au jeu, au fait de jouer, aussi employé au sens de « amusant »)

Distinction entre le « play » : jeu spontané dans lequel l’enfant invente ses propres règles (comme l’artiste) et le « game », le jeu avec des règles qui préexistent

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