26 janvier 2021 : ARGUMENTER – Le plan dialectique

L’ARGUMENTATION

Argumenter, une activité de l’esprit essentielle :

Dans notre vie ordinaire, nous passons beaucoup de temps à argumenter :
— dans une discussion, nous voulons faire valoir notre opinion,
— lorsqu’il s’agit de choisir, nous soupesons les avantages et les inconvénients,
— pour trouver une solution à un problème, nous exposons un cheminement logique pour nous assurer du bien-fondé de notre démonstration et pour éviter toute incohérence…

Qu’est-ce qu’argumenter ?

L’objectif du discours argumentatif consiste à propos d’un thème (un sujet) de soutenir une thèse (un point de vue, une opinion) qui réponde à une problématique. Il faut convaincre un adversaire, soit pour modifier son opinion ou son jugement, soit pour l’inciter à agir.

Quelques exemples pour mieux faire comprendre ces notions :

Un thème est un sujet de discussion plus ou moins précis, délimité : Le tabac, les usages du tabac, les usages sociaux du tabac, les méfaits du tabac, tabac et drogue, tabac et addiction…

Une problématique est formulée sous forme d’une question à propos du thème : Le tabac est-il dangereux ? Pourquoi les jeunes gens fument-ils ? Quels sont les usages du tabac ?…

Une thèse est une réponse à cette problématique, une prise de position tranchée ou nuancée : Oui, fumer est dangereux… Fumer est dangereux, toutefois la quantité, le type de pratique et l’attachement au produit nuancent le pronostic…

Argumenter, c’est donc définir la stratégie la plus efficace, la plus habile pour

  • faire connaître sa position, sa thèse,
  • la faire admettre à un lecteur ou à un auditoire,
  • ébranler des contradicteurs, faire douter un adversaire, faire basculer les indécis,
  • contredire une thèse opposée, critiquer une position contraire ou éloignée,
  • démontrer avec rigueur, ordre et progression,
  • se mettre en valeur,
  • servir une cause, un parti, une foi…
  • marquer les esprits par des effets de logique, de présentation, de mise en perspective, des procédés oratoires… 
Toutes ces finalités isolées ou combinées donnent naissance à une variété de formes et de tonalités qui rendent chaque tentative d’argumentation très originale et parfois difficile à discerner.

Ainsi une argumentation peut paraître

  • lâche ou serrée,
  • courte ou longue,
  • formelle ou informelle,
  • lourde ou subtile,
  • produite avec une économie de moyens ou au contraire donner l’impression de marteler,
  • classique ou novatrice,
  • un long développement ou un coup d’audace,
  • simple ou à effets,
  • sérieuse ou bouffonne,
  • évidente ou ironique,
  • directe ou indirecte,
  • agressive ou complice…

L’approche par les trois verbes :

Argumenter, c’est vouloir convaincre, persuader, ou délibérer.

Si argumenter consiste à soutenir ou à contester une opinion, cette tentative vise aussi dans le même temps à agir sur le destinataire en cherchant à le convaincre ou à le persuader. Argumenter, c’est donc justifier une opinion que l’on veut faire adopter, partager en tout ou partie.

On cherche alors à convaincre par l’usage de la raison et à persuader en faisant appel aux sentiments et à l’affectivité. Argumenter, c’est aussi tenir compte de thèses différentes des nôtres, avec lesquelles nous allons entrer en discussion dans une délibération, solitaire (monologue délibératif) ou collective (dialogue).


Le plan dialectique :

– thèse (oui)
– antithèse (non)
– synthèse (zut… pour être poli)

Peut-on mentir dans un autoportrait ?

1ère partie : Oui

– il n’y a pas de règle, pas d’interdit, personne n’est là pour nous juger sauf nous

– on veut se valoriser / se vanter / se vendredi

– on n’a pas à tout dire / l’intimité est à respecter

– le droit d’exagérer / magnifier (humour par exemple)

2ème partie : Non

– l’introspection implique l’honnêteté : on se regarde pour se connaître, inutile de se mentir

– plus on s’approche de l’intime, plus on touche à l’universel

– on peut être démasqué !

3ème partie

– la vérité / le mensonge sont des notions subjectives : ça ne veut rien dire

– « Je est un autre » : on ne se connaît pas

– tout langage / medium est une représentation = forcément un mensonge

– toute vérité qui menace est un mensonge, tout mensonge qui sauve est une vérité

– travailler sur soi, utiliser un langage, une forme, c’est potentiellement découvrir une vérité de soi

– la société créé des vérités / mensonges / valeurs qu’on reprend pour soi

– l’ambiguïté est indispensable en art

 

Vocabulaire

un nez : une personne qui fabrique des parfums (chimie, biologie)

la courtoisie (laisser passer une femme derrière en montant l’escalier, lui laisser le haut du pavé ! = marcher du côté des voitures sur le trottoir)

le commencement = les débuts = l’origine

un époux, une épouse

un chœur, une chorale

bordélique, anarchique, en désordre

une scène (une engueulade) : faire une scène, une scène de ménage

le creuset

un solo permet d’exprimer sa sensibilité

 

Nous avons parlé de
Boris Vian, L’Écume des jours
Roland Barthes par Roland Barthes
les Marx Brothers
André Kertesz
Taras Chefchenko
Oscar Muñoz, La Mirada del Ciclope
Rimbaud, « Je est un autre », les poèmes zutiques
OULIPO = ouvroir de littérature potentielle
Georges Perec, La Disparition
Régine Chopinot

 

Une réponse à “26 janvier 2021 : ARGUMENTER – Le plan dialectique”

  1. Rétroliens : 30 mars 2021 : ARGUMENTER – Le plan analytique – apprendre le français par l'art

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