Le jeu de paume / Peter Hujar

SUR LE JEU DE PAUME

Le Jeu de Paume

1862 Inauguration, sous Napoléon III, de la salle du jeu de paume, dernier lieu parisien créé pour ce sport de raquettes, ancêtre du tennis. Sa construction reprend, par souci de symétrie et de composition urbaine, les principes décoratifs du bâtiment voisin de l’orangerie, conçu neuf ans auparavant.

1909-1922 Le tennis ayant peu à peu remplacé le jeu de paume, le bâtiment est abandonné et devient une galerie d’exposition. C’est la première fois dans l’histoire de l’art occidental qu’un édifice dont ce n’est pas la fonction d’origine s’ouvre à la présentation d’œuvres d’art.

1922-1939 La salle devient une annexe du musée du Luxembourg et présente la section des écoles étrangères contemporaines, ce qui marque l’entrée de l’art contemporain dans le lieu. Entre 1929 et 1932, une campagne de travaux vise à adapter le bâtiment à sa nouvelle fonction muséale.

1939-1944 Réquisitionné par les nazis, le musée permet l’entrepôt et le transit des œuvres d’art spoliées.

1944-1946 La Commission de récupération artistique nationale s’installe dans les locaux du musée du Jeu de Paume et rend les œuvres spoliées durant la guerre, grâce à l’inventaire réalisé par la résistante Rose Valland.

1947-1986 Le musée du Jeu de Paume devient le musée des Impressionnistes, annexe du Louvre jusqu’à l’ouverture du musée d’Orsay.

1991-2004 Après la reconstruction intérieure du bâtiment sur les plans d’Antoine Stinco, la Galerie nationale du Jeu de Paume devient un lieu d’art moderne et contemporain à l’initiative de Jack Lang.

2004 Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, décide de fusionner le Centre national de la photographie, le Patrimoine photographique et la Galerie nationale du Jeu de Paume en un seul établissement.
Depuis, le Jeu de Paume est un centre d’art et un lieu de référence pour la diffusion de l’image des XXe et XXIe siècles, de la photographie au cinéma, de la vidéo à l’installation et à la création en ligne. Une programmation variée d’expositions mais aussi de cycles de cinéma, de colloques, de séminaires, d’activités éducatives ou encore de publications fait se côtoyer artistes reconnus et talents à découvrir. Le Jeu de Paume présente aussi des expositions au château de Tours depuis 2010.

Présentation Jeu de Paume

Sur l’ exposition Peter Hujar

Ethyl Eichelberger as Minnie the Maid, 1981

 

 

PETER HUJAR. SPEED OF LIFE

15 octobre 2019 – 19 janvier 2020

La vie et l’art de Peter Hujar sont liés à la ville de New York et à un milieu avant-gardiste composé de danseurs, de musiciens, de plasticiens et de transformistes. Dans le loft-studio qu’il occupe dans l’East Village, Hujar braque son objectif sur ceux qui suivent leur instinct créatif et refusent les succès faciles. Dénuée de sentimentalisme, l’exploration de l’intimité qu’il mène en tant que portraitiste s’applique également à la photographie, d’animaux, de plantes, de paysages et de bâtiments et à la saisie de la singularité des corps qui bouleverse les genres.

Axes thématiques
– Portraits, intimité et mise en scène
– Avant-gardes et contre-culture des années 1970-1980 – Tradition et revendication
– Représentations des corps et jeu avec les genres

Pistes de questionnements

Qu’est-ce qu’un portrait ? Quel lien a-t-il avec l’identité et l’affirmation de soi ? Comment Peter Hujar a-t-il réussi à exprimer l’intimité d’une personne dans ses portraits de studio ? Qu’est-ce que la contre-culture ? Comment s’est-elle exprimée à New-York dans les années 1970-1980 ? Pourquoi a-t-il choisi de mélange les différents genres de la photographie (portrait, paysage, nu, représentations d’animaux…) ?

Mots clés
New York. Photographie. Portrait. Pose. Composition. Corps. Intimité. Genre. Homosexualité. Sida.

Références en lien : Andy Warhol
Nan Goldin
David Bowie

Susan Sontag

 

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