Lundi 14 novembre – La place de l’adjectif + les liaisons + Ann-Lee

La place de l’adjectif :

En général, l’article « des » devient « de » quand l’adjectif est placé avant le nom au pluriel.

Mets les adjectifs entre parenthèses à la bonne place (avant ou après le nom) et fais les modifications – si c’est nécessaire (= transforme « des » en « de/d’ » et accordez les adjectifs).

Exemple : Les étudiants Erasmus ont des opportunités (nouveau / professionnel) quand ils reviennent dans leur pays.

=> Les étudiants Erasmus ont de nouvelles opportunités professionnelles quand ils reviennent dans leur pays.

1. Je rêve de faire des voyages (grand / international) l’été prochain.

Je rêve de faire de grands voyages internationaux l’été prochain.

2. S’expatrier, c’est une aventure (extraordinaire) qui laisse des souvenirs (très beau / incomparable).

S’expatrier, c’est une aventure extraordinaire qui laisse de très beaux souvenirs incomparables.

3. Les voyageurs ont parfois des problèmes (financier / gros) quand ils sont à l’étranger.

Les voyageurs ont parfois de gros problèmes financiers quand ils sont à l’étranger.

4. Les skieurs du monde entier espèrent découvrir des paysages (beau / alpin) cet hiver.

Les skieurs du monde entier espèrent découvrir de beaux paysages alpins cet hiver.

5. Cette femme (amoureux / jeune) a peur de prendre l’avion, mais elle fait un effort pour venir le voir.

Cette jeune femme amoureuse a peur de prendre l’avion, mais elle fait un effort pour venir le voir.

6. Les touristes (français / pauvre) sont parfois tellement surpris du décalage entre leurs attentes et la réalité qu’ils dépriment.

Les pauvres touristes français sont parfois tellement surpris du décalage entre leurs attentes et la réalite qu’ils dépriment.

Les liaisons obligatoires et interdites

PDF => Liaisons obligatoires, interdites et facultatives

Ann-Lee

(article original : Les Inrockuptibles)

Lorsque les artistes Pierre Huygue et Philippe Parreno achètent Ann Lee en 2000 à l’agence Kworks, spécialisée dans la création de personnages, ils deviennent propriétaires pour 46 000 yens d’une héroïne bas de gamme, condamnée à disparaître du moindre manga qui voudrait bien d’elle. Pas de place pour le hasard dans l’univers codé de la science-fiction japonaise. A chaque créature ses traits de caractère et ses atouts physiques. Pas de chance pour Ann Lee, vierge d’histoire personnelle et donc inexistante au récit.

Femme sans qualité, la belle séduit immédiatement les artistes qui se mettent en tête de lui redonner vie, de la libérer de son devenir manga pour en faire une voix autonome, le temps d’une intervention artistique.

Mystique de l’émancipation. Le projet No ghost just a shell (du nom du célèbre manga Ghost in the shell) prend forme. Ann Lee prend corps et âme, littéralement possédée par le désir salvateur de ses nouveaux auteurs, qui la laissent à d’autres artistes, pour cette fois Dominique Gonzalez-Foerster.

Passant du statut de produit culturel à celui de personnage en devenir, elle se transforme à son tour en une travailleuse libérée de l’industrie culturelle.

Ressuscitée, l’Ann Lee de Gonzalez-Foerster bouge avec lenteur et mélancolie. Et répète en japonais un mantra apocalyptique, face à son double anglophone :

« Il n’y a nulle part où aller. Absolument nulle part dans cet univers complètement perdu. Je parle de toute ma voix d’ici, jusqu’aux confins de Jupiter à travers les banlieues désertes de Mars et même plus loin que cette galaxie et partout dans le reste de l’univers et à la lune… Aucun endroit ne s’appellera plus zone de sécurité. »

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